La facturation pour le loueur, comme pour son client professionnel du BTP ou non, c’est le nerf de la guerre.
Cela peut même devenir une pomme de discorde lorsque les impétrants ne sont pas d’accord sur les durées et conditions d’utilisation des équipements. Car bien facturer, pour le loueur de matériel comme pour son client, c’est facturer au plus juste.
Que l’on soit loueur professionnel, loueur occasionnel ou professionnel du BTP, le pointage de l’utilisation du matériel et le respect des conditions de location sont des enjeux clés par vérifier sa facture !
Un contrat pour encadrer la location de matériel de chantier
Qu’il s’agisse de la location d’un chariot télescopique ou d’un équipement d’une valeur plus modeste, la location de matériel de chantier doit passer par la signature d’un contrat. Il définit les conditions de la location comme la nature du matériel loué, la durée de location prévue et son prix (à la journée ou au mois) mais aussi la zone géographique où se déroule le chantier.
Pas question de louer une nacelle à Paris et de l’utiliser à Dunkerque, sans l’accord préalable du loueur.
Ainsi les loueurs de matériels indiquent dans leurs contrats un périmètre géographique ou l’adresse de location d’un chantier pour lequel le matériel est loué.
La plupart des contrats de location incluent même une clause permettant au loueur de se rendre sur le chantier pour vérifier que les conditions de la location sont bien respectées. Bien évidemment, cette vérification est simplifiée lorsqu’une balise GPS est disposée sur l’engin de chantier… et que sa géolocalisation peut être vérifiée à tout moment.
Enfin, les conditions de transports l’engin loué doivent aussi être précisées.
Comment est calculé le prix d’une location d’un engin de chantier ?
Evidemment, le prix de la location est calculé en fonction de la durée de location : au mois, à la semaine, à la journée et même parfois à l’heure !
Le transport et l’enlèvement d’un engin BTP sur un chantier est aussi pris en compte dans le calcul du prix d’une location. La distance et l’encombrement de l’engin à transporter feront varier le prix du transport et auront un impact direct sur le prix de la location. Question transport, louer un chariot télescopique sera moins onéreux que de louer une tractopelle.
Selon la nature de l’équipement loué, le tarif pourra varier en fonction des conditions climatiques.
Par exemple, dans le cas de la location de mini-pelle (ou minipelle, nous n’avons pas de religion en l’espèce !), difficile d’imaginer pouvoir l’utiliser en cas de fortes pluies. Pour cela, les loueurs de matériels BTP prévoient une tarification spécifique. En cas d’intempéries constatées empêchant l’utilisation du matériel, le loyer est facturé à un taux réduit. Cela peut, par exemple représenter 50% du montant journalier de la location. Attention cependant, le loueur peut appliquer des jours de carences, c’est-à-dire une période durant lequel aucune réduction de loyer ne sera consentie
Dans tous les cas, le locataire doit être en mesure de fournir une copie de sa déclaration à la Caisse des Intempéries.
Enfin, notez que le locataire d’un engin ne peut pas faire la pluie et le beau temps sur le décompte des jours d’intempéries : pas question, par exemple d’en décompter les jours fériés ou de congés.
Comment sécuriser la location de matériel de chantier ?
Evidemment, il y a une question de confiance entre un loueur d’engins et son client. Mais le déploiement de balise GPS sur un engin de chantier ou sur du matériel permet d’être proactif et de détecter rapidement un problème dans la bonne exécution du contrat de location.
La géolocalisation permet de vérifier que le périmètre du chantier prévu lors de la location de l’engin est bien respecté, sans devoir se déplacer. Elle permet également au client comme au loueur de détecter plus rapidement le vol du matériel sur le chantier, grâce aux alarmes de geofencing, par exemple.
Certains loueurs installent des trackers filaires sur leurs engins comme les tractopelles ou les nacelles. Discrets ils permettent une remontée de l’utilisation en temps réel et sont compatibles avec la mise en place de l’anti-démarrage à distance pour se prémunir d’un usage non prévu. Sur du matériel peu mobile ou ne nécessitant pas de remontée des positions en temps réel, des balises de géolocalisation autonomes jusqu’à 5 ans (comme l’Ubispot 3) peuvent être installés en toute simplicité.
Contrôler le temps d’activité des machines de chantier à distance
Mais plus qu’un simple point sur une carte, la géolocalisation de matériels de chantier permet aussi de rendre compte des périodes et durées d’utilisation des équipements. Des données objectives et irréfutables qui permettent au loueur de contrôler qu’un matériel n’a pas été utilisé lors d’un jour d’intempérie déclaré ou de la déclaration de fin de location et de facturer au plus près de l’usage réel. Vous vous apprêtez de louer une nacelle ? Plus besoin de réaliser un relevé d’horamètre à distance : le loueur dispose de l’information sur la durée d’utilisation du matériel directement sur sa plateforme de géolocalisation.
Cette donnée peut également être mise à disposition du professionnel du BTP, client du loueur, puisque la durée d’utilisation va fiabiliser le calcul de son ? déboursé. Cela va lui permettre d’évaluer le temps d’utilisation de la machine, et de mieux maîtriser son coût de revient ou dimensionner ses besoins pour le chantier. Mesurer pour mieux facturer : c’est donc un point sur lequel les loueurs et leurs clients se rejoignent !